ZADistes... Qui sommes nous ? Quelles sont nos revendications ?
Souvent, ces questions nous sont posées : "qui êtes vous ? quelles sont vos revendications ?"
A la première, le plus simple pour y répondre, est de dire qui nous ne sommes pas : ni un collectif, ni une association, ni un groupe politique ou religieux.
Alors que voulons nous faire ?
Créer une nation des « enfants de la terre », citoyens du monde vivant de l’ici et maintenant.
Un peuple nomade qui revendiquerait le droit de vivre partout sur la planète et dont le but ultime de
l’existence ne serait plus l’argent mais la liberté.
Alors qui sommes nous ?
Un groupe d’humains conscients que la société dite « capitaliste », ou « monétariste », va droit dans le mur. Un groupe d’humains conscients que chaque discours politique ne propose ni plus ni moins qu’un changement de cabine sur le Titanic, conscients que le travail n’est pas forcement participatif à la destruction de la nature et à l’aliénation de l’espèce humaine, conscients que la vie ne peut être menée que dans le seul but de l’argent et du profit.
A la première, le plus simple pour y répondre, est de dire qui nous ne sommes pas : ni un collectif, ni une association, ni un groupe politique ou religieux.
Alors que voulons nous faire ?
Créer une nation des « enfants de la terre », citoyens du monde vivant de l’ici et maintenant.
Un peuple nomade qui revendiquerait le droit de vivre partout sur la planète et dont le but ultime de
l’existence ne serait plus l’argent mais la liberté.
Alors qui sommes nous ?
Un groupe d’humains conscients que la société dite « capitaliste », ou « monétariste », va droit dans le mur. Un groupe d’humains conscients que chaque discours politique ne propose ni plus ni moins qu’un changement de cabine sur le Titanic, conscients que le travail n’est pas forcement participatif à la destruction de la nature et à l’aliénation de l’espèce humaine, conscients que la vie ne peut être menée que dans le seul but de l’argent et du profit.
La butte de Décines ta Résistance racontée par les filles et fils de butte
Ma révolution - Dawan
Les enfants de butte - Marie
Histoire d'une butte - Eléonore
Une butte de nature - Slano
Poème - Shille
Les enfants de butte - Marie
Histoire d'une butte - Eléonore
Une butte de nature - Slano
Poème - Shille
Histoire de "Décines ta Résistance"
Loi anti lopsi (1ere décade d'avril 2011) rencontre d'une partie du groupe sur le camp de la Croix Rousse. Le camp a tenu 15 jours.
La lopsi II (loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) ; c'est un ensemble de lois liberticides.
Ce camp a été l'occasion de rassembler des individus de divers horizons socio-professionnels : squatters, travelers, hippies, militants, habitants du quartiers,...
Des connexions se sont faites avec d'autres mouvements tels que : Notre Dame des Landes, le mouvement des indigné-es, Cravirola...
Durant l’hiver, les connexions ont continué de se renforcer. Des personnes en habitations mobiles et des squatters ont organisé ensemble " le festival de l'impasse " (février 2011) qui a permis de faire le lien avec des AMAPs.
Un an après le camp Loppsi, un militant de la vie lyonnaise a fait la passerelle entre le groupe déjà existant et la lutte qui se déroulait à Décines-Charpieu contre la construction du grand stade OL Land. Cette collaboration s'est mise en place début avril 2012.
La " Marche des possibles " passe sur Lyon et l'envie de se réapproprier les espaces publics se fait de plus en plus présente. Ainsi que l'envie de préserver l'environnement et de créer des liens.
Après concertation, la décision d'occuper une des parcelles de construction est prise.
Certains membres du groupe rencontrent Phillipe Layat lors de son procès contre le Grand Lyon. Cet agriculteur et éleveur de brebis s'insurge contre le fait que le Grand Lyon l’exproprie pour lui racheter ses terres à un euro le mètre carré afin de construire une deux fois deux voies qui ouvrira l’accès au grand stade.
L’installation entre route et brebis sur ces terres se fait.
Des rencontres quotidiennes ont lieu avec des membres de l'association " carton rouge " qui luttent aussi depuis 2005 contre la construction du stade ; et avec qui le lien se tisse et les compétences se mutualisent.
Une dizaines de personnes, un tipi, une yourte pour faire face à la mauvaise météo, la pluie, la boue, le froid. Les conditions de vie sont difficiles mais le soutien de la population et de quelques médias indépendants sont là.
Dès le début de l'aventure, la présence policière est hebdomadaire. Plusieurs fonctionnaires de police passent au moins une fois par semaine pour constater l'occupation et l'ampleur du mouvement. La relation avec les forces de l'ordre est toujours restée conviviale.
Début mai, les divergences de points de vues avec Philippe ainsi que les difficultés liées aux conditions climatiques font que la décision de quitter le terrain de Philippe pour la parcelle actuellement occupée qui est une parcelle communale est prise.
Tout le matériel nécessaire à l’installation est monté à dos de femmes et d'hommes.
Des structures nomades sont montées : tipis, yourte, cuisine. Des jardins participatifs en terrasse et en spirale sont lancés. La vie communautaire est expérimentée.
Le fait d'être sur le haut de la butte distend le lien entre le groupe et " carton rouge ".
Début juin, une journée de présentation de la coulée verte, destinée aux enfants (avec les parents) des communes : Décines- Charpieux, Chassieux, Meyzieu. Certains participent à cet événement.
A la suite d'une rencontre avec les " Faucheurs volontaires " il est décidé de faire un festival afin de faire connaître ce site d’expérimentation humaine. La date choisie est le weekend du 30 juin.
Après un mois d'organisation, de communication et de préparatifs, l'évènement se met en place. 200 personnes répondent présentes tout au long du week'end. Au programme : prises de parole devant la mairie de Décines avec les différentes associations inscrites dans la lutte contre l'OL Land, des ateliers (théâtre de l'opprimé, théâtre forum...), des conférences autour de la Résistance durant la première guerre mondiale, des débats... Le samedi soir est réservé à de nombreux concerts Punk, électro punk, électro chamanisme.
Le weekend est marqué par une pluie battante et ininterrompue qui limite l'envergure du rassemblement.
Durant tout l'été, la situation évolue peu. Les effectifs sont minimums. Seuls quelques personnes résistent à bord du navire. L'heure est à la vadrouille estivale. Cependant, les constructions continuent, des plate formes s'installent dans les arbres, la vie du potager reste quotidienne, le camp de son côté se fait plus intimiste.
La rentrée approche et, faute d'effectif, une question de pose aux occupants restants : rester ou déménager ? Comment appréhender l'hiver sans eau ni électricité ? Tout reste à faire et il va falloir remonter ses manches pour passer la saison froide dans de bonnes conditions.
Fin septembre, 25 personnes rencontrées durant le rassemblement Rainbow se joignent au camp. La décision est prise de tout faire pour passer l'hiver ensemble. Chacun apprend à se connaître et décide de construire des habitations collectives afin de traverser l'hiver de manière confortable. Un chantier collectif de deux semaines est lancé ainsi qu'un appel au rassemblement permanent.
La vie militante reprend son cours. Des contacts se prennent avec divers collectifs toulousains afin de mettre en place des projets de fond. Des évènements de convergence avec les NO TAV, les Gaz de Schiste, et avec la ZAD sont également en discussion.
Le 14 octobre, les Amaps (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) du Rhône se donnent rendez vous sur les terres occupées par le camp pour une rencontre festive agrémentée d'ateliers, de débats et de prise de paroles.
8 octobre 2012 : pour la première fois, alors que les visites de la police sont toujours régulières, une huissière vient constater l'occupation de la zone. La machine juridique commence son travail.
Une maison de 90 m² en terre-paille avec charpente autoportée est construite à la hache et la force des bras!
20 novembre : une assignation en référé nous est transmise par voie d'huissier. Nous sommes convoqués le 10 décembre au TGI de Lyon.
10 décembre : le procès est repoussé au 21 janvier
21 janvier : Jugés pour occupation illégale de terres à Décines, le procès du 21 janvier visait à déterminer le délai avant notre expulsion. Les plaignants: ville de Décines, Grand Lyon et 6 propriétaires privés. Convoqué à 15h30 devant le juge des référés au TGI de Lyon, nous assistons patiemment au défilé d'avocats qui semblent eux-même avoir du mal à prendre au sérieux leurs histoires de copropriétaires en colère ou de clients mécontents... Quelle mascarade! La salle sent le feu de bois car les enfants de butte attendent leur tour, tranquillement... Et puis ça y est, c'est à nous. Le juge redresse la tête et parle plus fort car la salle est à demi remplie, une quinzaines de personnes sont venus pour cette affaire qu'il qualifie, avec un sourire non dissimulé, de "ZAD de Meyzieux". A notre plus grand plaisir, il se montre ironique envers l'avocat de la partie adverse... Celui-là même qui nous mitraille d'accusations maladroites. Je bous... Le dossier d'assignation, aussi assermenté soit-il, présente de grossiers mensonges! Les avocats parlent chacun leur tour, Julie Matricon, qui nous défend, se montre pertinente et convaincante.
Verdict le 18 février... A SUIVRE... L'hiver se déroule tranquillement en attendant, autour du feu ! Le printemps s'organise...
La lopsi II (loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) ; c'est un ensemble de lois liberticides.
Ce camp a été l'occasion de rassembler des individus de divers horizons socio-professionnels : squatters, travelers, hippies, militants, habitants du quartiers,...
Des connexions se sont faites avec d'autres mouvements tels que : Notre Dame des Landes, le mouvement des indigné-es, Cravirola...
Durant l’hiver, les connexions ont continué de se renforcer. Des personnes en habitations mobiles et des squatters ont organisé ensemble " le festival de l'impasse " (février 2011) qui a permis de faire le lien avec des AMAPs.
Un an après le camp Loppsi, un militant de la vie lyonnaise a fait la passerelle entre le groupe déjà existant et la lutte qui se déroulait à Décines-Charpieu contre la construction du grand stade OL Land. Cette collaboration s'est mise en place début avril 2012.
La " Marche des possibles " passe sur Lyon et l'envie de se réapproprier les espaces publics se fait de plus en plus présente. Ainsi que l'envie de préserver l'environnement et de créer des liens.
Après concertation, la décision d'occuper une des parcelles de construction est prise.
Certains membres du groupe rencontrent Phillipe Layat lors de son procès contre le Grand Lyon. Cet agriculteur et éleveur de brebis s'insurge contre le fait que le Grand Lyon l’exproprie pour lui racheter ses terres à un euro le mètre carré afin de construire une deux fois deux voies qui ouvrira l’accès au grand stade.
L’installation entre route et brebis sur ces terres se fait.
Des rencontres quotidiennes ont lieu avec des membres de l'association " carton rouge " qui luttent aussi depuis 2005 contre la construction du stade ; et avec qui le lien se tisse et les compétences se mutualisent.
Une dizaines de personnes, un tipi, une yourte pour faire face à la mauvaise météo, la pluie, la boue, le froid. Les conditions de vie sont difficiles mais le soutien de la population et de quelques médias indépendants sont là.
Dès le début de l'aventure, la présence policière est hebdomadaire. Plusieurs fonctionnaires de police passent au moins une fois par semaine pour constater l'occupation et l'ampleur du mouvement. La relation avec les forces de l'ordre est toujours restée conviviale.
Début mai, les divergences de points de vues avec Philippe ainsi que les difficultés liées aux conditions climatiques font que la décision de quitter le terrain de Philippe pour la parcelle actuellement occupée qui est une parcelle communale est prise.
Tout le matériel nécessaire à l’installation est monté à dos de femmes et d'hommes.
Des structures nomades sont montées : tipis, yourte, cuisine. Des jardins participatifs en terrasse et en spirale sont lancés. La vie communautaire est expérimentée.
Le fait d'être sur le haut de la butte distend le lien entre le groupe et " carton rouge ".
Début juin, une journée de présentation de la coulée verte, destinée aux enfants (avec les parents) des communes : Décines- Charpieux, Chassieux, Meyzieu. Certains participent à cet événement.
A la suite d'une rencontre avec les " Faucheurs volontaires " il est décidé de faire un festival afin de faire connaître ce site d’expérimentation humaine. La date choisie est le weekend du 30 juin.
Après un mois d'organisation, de communication et de préparatifs, l'évènement se met en place. 200 personnes répondent présentes tout au long du week'end. Au programme : prises de parole devant la mairie de Décines avec les différentes associations inscrites dans la lutte contre l'OL Land, des ateliers (théâtre de l'opprimé, théâtre forum...), des conférences autour de la Résistance durant la première guerre mondiale, des débats... Le samedi soir est réservé à de nombreux concerts Punk, électro punk, électro chamanisme.
Le weekend est marqué par une pluie battante et ininterrompue qui limite l'envergure du rassemblement.
Durant tout l'été, la situation évolue peu. Les effectifs sont minimums. Seuls quelques personnes résistent à bord du navire. L'heure est à la vadrouille estivale. Cependant, les constructions continuent, des plate formes s'installent dans les arbres, la vie du potager reste quotidienne, le camp de son côté se fait plus intimiste.
La rentrée approche et, faute d'effectif, une question de pose aux occupants restants : rester ou déménager ? Comment appréhender l'hiver sans eau ni électricité ? Tout reste à faire et il va falloir remonter ses manches pour passer la saison froide dans de bonnes conditions.
Fin septembre, 25 personnes rencontrées durant le rassemblement Rainbow se joignent au camp. La décision est prise de tout faire pour passer l'hiver ensemble. Chacun apprend à se connaître et décide de construire des habitations collectives afin de traverser l'hiver de manière confortable. Un chantier collectif de deux semaines est lancé ainsi qu'un appel au rassemblement permanent.
La vie militante reprend son cours. Des contacts se prennent avec divers collectifs toulousains afin de mettre en place des projets de fond. Des évènements de convergence avec les NO TAV, les Gaz de Schiste, et avec la ZAD sont également en discussion.
Le 14 octobre, les Amaps (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) du Rhône se donnent rendez vous sur les terres occupées par le camp pour une rencontre festive agrémentée d'ateliers, de débats et de prise de paroles.
8 octobre 2012 : pour la première fois, alors que les visites de la police sont toujours régulières, une huissière vient constater l'occupation de la zone. La machine juridique commence son travail.
Une maison de 90 m² en terre-paille avec charpente autoportée est construite à la hache et la force des bras!
20 novembre : une assignation en référé nous est transmise par voie d'huissier. Nous sommes convoqués le 10 décembre au TGI de Lyon.
10 décembre : le procès est repoussé au 21 janvier
21 janvier : Jugés pour occupation illégale de terres à Décines, le procès du 21 janvier visait à déterminer le délai avant notre expulsion. Les plaignants: ville de Décines, Grand Lyon et 6 propriétaires privés. Convoqué à 15h30 devant le juge des référés au TGI de Lyon, nous assistons patiemment au défilé d'avocats qui semblent eux-même avoir du mal à prendre au sérieux leurs histoires de copropriétaires en colère ou de clients mécontents... Quelle mascarade! La salle sent le feu de bois car les enfants de butte attendent leur tour, tranquillement... Et puis ça y est, c'est à nous. Le juge redresse la tête et parle plus fort car la salle est à demi remplie, une quinzaines de personnes sont venus pour cette affaire qu'il qualifie, avec un sourire non dissimulé, de "ZAD de Meyzieux". A notre plus grand plaisir, il se montre ironique envers l'avocat de la partie adverse... Celui-là même qui nous mitraille d'accusations maladroites. Je bous... Le dossier d'assignation, aussi assermenté soit-il, présente de grossiers mensonges! Les avocats parlent chacun leur tour, Julie Matricon, qui nous défend, se montre pertinente et convaincante.
Verdict le 18 février... A SUIVRE... L'hiver se déroule tranquillement en attendant, autour du feu ! Le printemps s'organise...