Peut-on, après la crise de 2008, entériner des projets sans en connaître le coût?
L'Assemblée Nationale est appelée à ratifier le 31 octobre 2013, l'accord franco-italien du 30 janvier 2012 engageant la France envers l'Italie pour la construction d'une nouvelle ligne entre Lyon et Turin et qui desservirait Chambéry par une nouvelle voie. Le Sénat est appelé à statuer le 18 novembre. L'Assemblée Nationale avait ratifié l'accord du 29 janvier 2001 à la suite d'un débat le 13 février 2002.
Le compte rendu de cette séance montre que rien de ce qui avait été promis ne s'est réalisé:
Dans le projet de Loi, soumis le mot Euro n'apparaît qu'une fois pour évoquer une subvention de 671 millions d'Euro, dans l'accord le mot Euro n'apparaît pas.
Ni le texte de l'accord ni l'étude d'impact du projet de Loi ne permettent d'apprécier objectivement le coût de ce projet.
Compte tenu de son renchérissement permanent, des nombreux problèmes financiers, politiques et opérationnels du fret ferroviaire en France, un engagement supplémentaire de la France est inopportun.
La Commission Mobilité 21 présidée par Monsieur Philippe Duron avait reporté l'étude des accès français après 2030.
Le texte proposé vide de leurs sens ces recommandations que le Premier Ministre s'est engagé à suivre le 9 juillet 2013.
En effet la transformation d'une partie des accès français en section Commune internationale, modifie radicalement l'appréciation de ce projet.
Les députés et Sénateurs ne peuvent en conscience ratifier ce texte sans prendre le risque de commettre une erreur manifeste d'appréciation, ne serait-ce que sur le plan financier.
La procédure accélérée, utilisée pour cette ratification, s'inscrit dans le cadre d'un voyage présidentiel prévu en Italie pour le 20 novembre 2013.
L'Assemblée et le Sénat ne peuvent être les lieux de décisions non éclairées, dictées par des calendriers qui tiennent plus de la communication que de l'intérêt national.
Enfin, les recours en annulation de la déclaration d'utilité publique, engagés viendraient se heurter aux termes d'un traité ratifié dans l'urgence et, reconnaissons-le, sans réelle connaissance.
Contact : Daniel IBANEZ [email protected] / http://lyonturin.eu/
L'Assemblée Nationale est appelée à ratifier le 31 octobre 2013, l'accord franco-italien du 30 janvier 2012 engageant la France envers l'Italie pour la construction d'une nouvelle ligne entre Lyon et Turin et qui desservirait Chambéry par une nouvelle voie. Le Sénat est appelé à statuer le 18 novembre. L'Assemblée Nationale avait ratifié l'accord du 29 janvier 2001 à la suite d'un débat le 13 février 2002.
Le compte rendu de cette séance montre que rien de ce qui avait été promis ne s'est réalisé:
- Le coût est maintenant évalué à 26,1 Milliards par la Cour des Comptes et la Direction du Trésor contre 12 Milliards à l'époque,
- L'ajout de la desserte Chambéry coûte selon RFF 4,145 Milliards alors que la ville est actuellement desservie en 2h50,
- La promesse de 300.000 camions sur l'autoroute ferroviaire existante se résume à moins de 27.000 camions en 2012 après un Milliard d'investissements.
Dans le projet de Loi, soumis le mot Euro n'apparaît qu'une fois pour évoquer une subvention de 671 millions d'Euro, dans l'accord le mot Euro n'apparaît pas.
Ni le texte de l'accord ni l'étude d'impact du projet de Loi ne permettent d'apprécier objectivement le coût de ce projet.
Compte tenu de son renchérissement permanent, des nombreux problèmes financiers, politiques et opérationnels du fret ferroviaire en France, un engagement supplémentaire de la France est inopportun.
La Commission Mobilité 21 présidée par Monsieur Philippe Duron avait reporté l'étude des accès français après 2030.
Le texte proposé vide de leurs sens ces recommandations que le Premier Ministre s'est engagé à suivre le 9 juillet 2013.
En effet la transformation d'une partie des accès français en section Commune internationale, modifie radicalement l'appréciation de ce projet.
Les députés et Sénateurs ne peuvent en conscience ratifier ce texte sans prendre le risque de commettre une erreur manifeste d'appréciation, ne serait-ce que sur le plan financier.
La procédure accélérée, utilisée pour cette ratification, s'inscrit dans le cadre d'un voyage présidentiel prévu en Italie pour le 20 novembre 2013.
L'Assemblée et le Sénat ne peuvent être les lieux de décisions non éclairées, dictées par des calendriers qui tiennent plus de la communication que de l'intérêt national.
Enfin, les recours en annulation de la déclaration d'utilité publique, engagés viendraient se heurter aux termes d'un traité ratifié dans l'urgence et, reconnaissons-le, sans réelle connaissance.
Contact : Daniel IBANEZ [email protected] / http://lyonturin.eu/
Les juges ont-ils été abusés?
Ce que vient de publier politis
http://www.politis.fr/LGV-Lyon-Turin-le-troublant,24144.html
http://www.politis.fr/IMG/jpg/Lyon-Turin_-_III-prise_de_position_Pdt_TA_Grenoble.jpg
--
Si comme le disent les promoteurs du tunnel, une nouvelle ligne "gommant les Alpes" doit redonner une place concurrentielle au rail, nous devrions trouver sur plus de 70 % du réseau ferré français "de plaine" une activité fret ferroviaire florissante.
http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/services/transports/221179340/fret-ferroviaire-lyon-turin-cas-emblematique-limit
Relance et Grands Projets : Le principe de précaution doit-il s'appliquer ?
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221162809/relance-et-grands-projets- 1
Lyon-Turin, la Cour des comptes se serait-elle trompée ?
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/territoires/221161973/lyon-turin-cour-comptes-serait-elle
Ce que vient de publier politis
http://www.politis.fr/LGV-Lyon-Turin-le-troublant,24144.html
http://www.politis.fr/IMG/jpg/Lyon-Turin_-_III-prise_de_position_Pdt_TA_Grenoble.jpg
--
Si comme le disent les promoteurs du tunnel, une nouvelle ligne "gommant les Alpes" doit redonner une place concurrentielle au rail, nous devrions trouver sur plus de 70 % du réseau ferré français "de plaine" une activité fret ferroviaire florissante.
http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/services/transports/221179340/fret-ferroviaire-lyon-turin-cas-emblematique-limit
Relance et Grands Projets : Le principe de précaution doit-il s'appliquer ?
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/politique-economique/221162809/relance-et-grands-projets- 1
Lyon-Turin, la Cour des comptes se serait-elle trompée ?
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/territoires/221161973/lyon-turin-cour-comptes-serait-elle
Lyon-Turin : « Arrêtons avec les chimères, améliorons immédiatement l’existant ! »
le 27 sept 2013, la presse a révélé la plainte de Députés pour la mise en danger de la vie d’autrui dans les Alpes (article de Libération)
Je ne suis pas certain de la pertinence de l’action pénale, toutefois la question posée reste d’une actualité criante.
Chacun sait, même les promoteurs du Lyon Turin, dont je ne suis pas, que ce projet, s’il se fait, ne sera pas « livré » avant 25 ou 30 ans.
D’ici là, les camions continueront donc à circuler dans nos vallées alors que dès maintenant des mesures pourraient être prises pour que les trains transportent les marchandises sur les lignes ferroviaires qui ont été modernisées pour près d’un milliard et dont la capacité a été augmentée.
Pour que cela soit acceptable, la priorité c’est la couverture de la ligne « historique » pour protéger l’environnement et les riverains contre les nuisances des trains, en Chautagne, au bord du lac du Bourget, dans les traversées d’Aix les Bains et de Chambéry.
Ces aménagements sont possibles. Leur coût est sans commune mesure avec celui du Lyon Turin que personne ne sait financer.
Au lieu de poursuivre des chimères, améliorons l’existant immédiatement.
Ceux qui ne prendraient pas les mesures immédiates pour le report des marchandises sur le rail, ne prennent-ils pas la responsabilité d’une catastrophe comme celle du Mont-Blanc ?
Il n’est, enfin, pas exclu que le Lyon Turin ne se fasse jamais ou seulement à un horizon encore plus lointain. Nous aurons alors tout perdu. Pas de nouvelle liaison ferroviaire pour les marchandises entre la France et l’Italie. Pas de protection de la ligne historique… et toujours les camions sur nos routes ! http://www.dominique-dord.fr/articles/lyon-turin-arretons-avec-les-chimeres-ameliorons-immediatement-lexistant/
Je ne suis pas certain de la pertinence de l’action pénale, toutefois la question posée reste d’une actualité criante.
Chacun sait, même les promoteurs du Lyon Turin, dont je ne suis pas, que ce projet, s’il se fait, ne sera pas « livré » avant 25 ou 30 ans.
D’ici là, les camions continueront donc à circuler dans nos vallées alors que dès maintenant des mesures pourraient être prises pour que les trains transportent les marchandises sur les lignes ferroviaires qui ont été modernisées pour près d’un milliard et dont la capacité a été augmentée.
Pour que cela soit acceptable, la priorité c’est la couverture de la ligne « historique » pour protéger l’environnement et les riverains contre les nuisances des trains, en Chautagne, au bord du lac du Bourget, dans les traversées d’Aix les Bains et de Chambéry.
Ces aménagements sont possibles. Leur coût est sans commune mesure avec celui du Lyon Turin que personne ne sait financer.
Au lieu de poursuivre des chimères, améliorons l’existant immédiatement.
Ceux qui ne prendraient pas les mesures immédiates pour le report des marchandises sur le rail, ne prennent-ils pas la responsabilité d’une catastrophe comme celle du Mont-Blanc ?
Il n’est, enfin, pas exclu que le Lyon Turin ne se fasse jamais ou seulement à un horizon encore plus lointain. Nous aurons alors tout perdu. Pas de nouvelle liaison ferroviaire pour les marchandises entre la France et l’Italie. Pas de protection de la ligne historique… et toujours les camions sur nos routes ! http://www.dominique-dord.fr/articles/lyon-turin-arretons-avec-les-chimeres-ameliorons-immediatement-lexistant/
Communiqué NO TAV – Eté 2013
Un nouvel été de lutte et de résistance No Tav vient de s’achever. Un été qui a vu s’exacerber encore et encore les provocations de la justice d’Etat et le niveau de criminalisation du mouvement par les médias vendus au lobby sitav. Les journalistes, de la Stampa à la Repubblica en passant par Panorama, travaillent main dans la main avec les juges afin de désinformer et de construire la peur du No Tav : monstres vêtus de noir, incendiaires, kidnappeurs de chauffeur de camion ou pire terroristes. Mais que s’est-il vraiment passé cet été en Val de Suse? [lire la suite] Comité No Tav Paris - 05/09/2013
Communiqué NO TAV : la matraque et le chéquier.
Ce vendredi 19 juillet 2013 avait lieu une marche nocturne en direction du chantier militarisé du TAV en Val de Suse, qui a regroupé quelques 500 personnes. Encore une fois, habitants et personnes solidaires étaient venus affirmer l'opposition au Lyon-Turin et défendre la vallée, en face de ce fortin occupé en permanence par les carabiniers et les militaires chargés d'assurer l'avancée du creusement de la première descenderie côté italien (184 mètres en vingt ans ...).
Ce soir là, les forces policières ont fait 9 arrestations et au moins 63 blessés graves chez les manifestants, outre les blessés légers et les innombrables intoxications aux gaz lacrymogènes. À peine la marche avait-elle commencé que la préfecture publiait des communiqués délirants sur l'épouvantail des "black blocs infiltrés dans les rangs des Valsusains", afin de justifier un déchaînement de violence policière bien préparée : charges sur des sentiers étroits en pleine nuit de manière à prendre en étau les NO TAV, tirs de lacrymogènes à hauteur de visage, matraquages copieux, y compris sur des personnes âgées. Lorsque des groupes plus jeunes tentent de s'interposer, plusieurs sont arrêtés. Pour ceux qui réussissent à échapper aux policiers, commence une longue traque à travers les bois et un retour périlleux jusqu'au village voisin de Giaglione.
Neuf personnes sont arrêtées dans la confusion, et traînées à l'intérieur du chantier où sont déjà présents les deux procureurs Padalino et Rinaudo, chargés de la répression du mouvement NO TAV. La présence policière à l’intérieur est massive, et ils vont se défouler sur les arrêtés : ils sont alors insultés, humiliés, tabassés lorsqu'ils passent entre les rangs des policiers. Parmi les arrêtés, Marta, une camarade de Pise, alors qu’elle était passée à tabac, a subi des actes d'agression sexuelle par les "forces de l'ordre": "À partir du moment où ils m'ont arrêtée jusqu'à celui où ils m'ont amenée à l'intérieur du chantier, ça a été dix minutes d'horreur. J'ai reçu un coup de matraque au visage, ils m'ont attouchée sur les parties intimes et ils m'ont insultée".
La réaction du mouvement ne s'est pas fait attendre : dès samedi, une conférence de presse a été organisée pour contrer la version policière des événements, dimanche s'est tenu un rassemblement sous la prison de Turin où étaient retenus les prisonniers, et lundi diverses actions de soutien menées à Susa. Enfin, mardi soir, une marche aux flambeaux regroupant des centaines de personnes a défilé dans les rues de Susa, passant notamment sous l'hôtel Napoléon qui héberge les troupes d'occupation, sous la mairie ou encore devant la maison du maire, rappelant lors de pauses régulières les infamies commises.
Sur les neuf, deux avaient été libérés dans la nuit de vendredi à samedi, tandis que les sept autres ont été relâchés dans la journée de mardi mais sont assignés à résidence ; tous restent sous le coup de diverses accusations qui leur vaudront certainement un procès.
Pendant ce temps, en France, la SNCF s'apprête à signer un chèque de 1 milliard d'euro à Alstom pour la construction de nouvelles rames de TGV. Ce qui, après les annonces gouvernementales de ralentissement des grands projets d'infrastructures, et après la catastrophe de Bretigny-sur-Orge, semble pour le moins contradictoire... Mais les intérêts des industriels n'attendent pas. La matraque dans une main, le chéquier dans l'autre, les États leur assurent un avenir radieux.
Ce soir là, les forces policières ont fait 9 arrestations et au moins 63 blessés graves chez les manifestants, outre les blessés légers et les innombrables intoxications aux gaz lacrymogènes. À peine la marche avait-elle commencé que la préfecture publiait des communiqués délirants sur l'épouvantail des "black blocs infiltrés dans les rangs des Valsusains", afin de justifier un déchaînement de violence policière bien préparée : charges sur des sentiers étroits en pleine nuit de manière à prendre en étau les NO TAV, tirs de lacrymogènes à hauteur de visage, matraquages copieux, y compris sur des personnes âgées. Lorsque des groupes plus jeunes tentent de s'interposer, plusieurs sont arrêtés. Pour ceux qui réussissent à échapper aux policiers, commence une longue traque à travers les bois et un retour périlleux jusqu'au village voisin de Giaglione.
Neuf personnes sont arrêtées dans la confusion, et traînées à l'intérieur du chantier où sont déjà présents les deux procureurs Padalino et Rinaudo, chargés de la répression du mouvement NO TAV. La présence policière à l’intérieur est massive, et ils vont se défouler sur les arrêtés : ils sont alors insultés, humiliés, tabassés lorsqu'ils passent entre les rangs des policiers. Parmi les arrêtés, Marta, une camarade de Pise, alors qu’elle était passée à tabac, a subi des actes d'agression sexuelle par les "forces de l'ordre": "À partir du moment où ils m'ont arrêtée jusqu'à celui où ils m'ont amenée à l'intérieur du chantier, ça a été dix minutes d'horreur. J'ai reçu un coup de matraque au visage, ils m'ont attouchée sur les parties intimes et ils m'ont insultée".
La réaction du mouvement ne s'est pas fait attendre : dès samedi, une conférence de presse a été organisée pour contrer la version policière des événements, dimanche s'est tenu un rassemblement sous la prison de Turin où étaient retenus les prisonniers, et lundi diverses actions de soutien menées à Susa. Enfin, mardi soir, une marche aux flambeaux regroupant des centaines de personnes a défilé dans les rues de Susa, passant notamment sous l'hôtel Napoléon qui héberge les troupes d'occupation, sous la mairie ou encore devant la maison du maire, rappelant lors de pauses régulières les infamies commises.
Sur les neuf, deux avaient été libérés dans la nuit de vendredi à samedi, tandis que les sept autres ont été relâchés dans la journée de mardi mais sont assignés à résidence ; tous restent sous le coup de diverses accusations qui leur vaudront certainement un procès.
Pendant ce temps, en France, la SNCF s'apprête à signer un chèque de 1 milliard d'euro à Alstom pour la construction de nouvelles rames de TGV. Ce qui, après les annonces gouvernementales de ralentissement des grands projets d'infrastructures, et après la catastrophe de Bretigny-sur-Orge, semble pour le moins contradictoire... Mais les intérêts des industriels n'attendent pas. La matraque dans une main, le chéquier dans l'autre, les États leur assurent un avenir radieux.